Transsibérien — voyage à travers le temps et l’espace
Monter à bord du Transsibérien, c’est entrer dans une légende vivante : un train qui relie Moscou à Vladivostok sur plus de 9 mille kilomètres, à travers forêts, steppes et montagnes de l’Eurasie. Ce voyage est une traversée du temps et de l’espace, au rythme lent des rails, ponctué de rencontres et de paysages inoubliables.

Peu de voyageurs étrangers connaissent la richesse culturelle et humaine que révèle le Transsibérien : il ne s’agit pas seulement d’un trajet, mais d’une véritable aventure intérieure.

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C’est en 2010, avec un cours consacré au Transsibérien, que le projet Alarusse.co a vu le jour.

Bien que je sois née en Sibérie et que j’ai vécu et étudié à Novossibirsk — l’une des grandes étapes de cette ligne mythique — le Transsibérien faisait partie de mon quotidien presque naturellement. Mais c’est à travers ce projet qu’il a pris une autre dimension, une mission même : le faire découvrir au monde occidental.

Aujourd’hui, je vous invite à m’accompagner pour un petit voyage à bord du Transsibérien.
Transsibérien : 7 jours entre l'Europe et l'Asie
© Alarusse.co
[ Le parcours principal connecte une centaine de localités et plus de 80 grandes villes. ]
Le Transsibérien en chiffres

Construction et mise en service: les travaux ont débuté en 1891 et la ligne a été achevée progressivement, devenant pleinement opérationnelle vers 1904, avec une finalisation totale autour de 1916

Longueur totale : environ 9 289 km entre Moscou et Vladivostok

Zones traversées : le trajet s’étend sur 8 fuseaux horaires, de UTC+3 à UTC+10

Durée typique du voyage : environ 6 à 7 jours, selon le train choisi (express ou classique) 

Nombre de villes et gares traversées : le parcours principal connecte une centaine de localités et plus de 80 grandes villes, en passant notamment par Yekaterinbourg, Omsk, Novossibirsk, Krasnoïarsk, Irkoutsk, Ulan‑Oudé, parmi d’autres

Ponts et fleuves franchis : plus de 16 grands ponts enjambant des cours d’eau majeurs comme l’Ob, l’Ienisseï ou le fleuve Amour
[ « La construction du Transsibérien représente une prouesse humaine et politique incomparable, un pont entre deux mondes. » ]
Histoire du Transsibérien : un rêve impérial devenu réalité

L’histoire du Transsibérien commence en 1891, sous le règne d’Alexandre III. Le tsar et son ministre des Finances, Sergueï Witte, sont convaincus qu’il faut relier l’immense Sibérie à la Russie européenne. Le projet n’est pas seulement technique : il s’agit d’un acte politique et géopolitique, destiné à peupler l’Est, développer le commerce et affirmer la puissance de l’Empire russe face à ses voisins asiatiques.

La construction avance par étapes, dans des conditions souvent extrêmes. En 1904, une première version de la ligne est mise en service, mais ce n’est qu’en 1916 que le Transsibérien est officiellement achevé, offrant une continuité ferroviaire de Moscou à Vladivostok sur plus de 9 200 kilomètres. L’exploit est tel que l’historien britannique Christian Wolmar écrit dans son livre To the Edge of the World : « La construction du Transsibérien représente une prouesse humaine et politique incomparable, un pont entre deux mondes. »

Rapidement, la ligne devient un enjeu stratégique. Durant la guerre civile russe, des forces étrangères, notamment les légions tchécoslovaques, contrôlent des tronçons entiers du Transsibérien. Plus tard, pendant la Seconde Guerre mondiale, il sert non seulement de colonne vertébrale logistique à l’URSS, mais aussi de voie de passage pour certains réfugiés en quête de liberté.

À l’époque soviétique, son rôle reste central. Le Transsibérien assure l’unité d’un pays immense et participe au développement de régions reculées. Dans les années 1970–80, la construction de son « frère cadet » — le Baïkal-Amour (BAM) — renforce encore cette stratégie de contrôle et d’exploitation des ressources de l’Extrême-Orient russe.

Pour approfondir cette épopée, on peut se plonger dans deux ouvrages complémentaires :
  • Le récit passionnant de Christian Wolmar, To the Edge of the World: The Story of the Trans‑Siberian Express, où la dimension technique, politique et humaine du projet est explorée en profondeur.
  • Pour un regard russe, en langue originale, la traduction de son livre en russe est disponible sous le titre « Транссибирская магистраль: История создания железнодорожной сети России », révélant comment cette ligne devenue vital s’est ancrée dans la mémoire et l’infrastructure nationales.
Ainsi, de l’empire tsariste à l’Union soviétique, le Transsibérien n’a jamais été une simple ligne ferroviaire : c’est une artère culturelle, économique et symbolique, reflet de la démesure et de l’ambition de la Russie.
[ C'est une façon de renouer avec la nature, les rituels anciens, mais aussi de retrouver un peu de joie simple et collective. ]
Aujourd’hui : quel rôle joue vraiment le Transsibérien ?

Aujourd’hui, le Transsibérien n’est pas un souvenir du passé. C’est toujours une artère vitale de la Russie. Il traverse plus de vingt régions, unit Moscou à Vladivostok et sert de pont entre l’Europe et l’Asie.

La ligne joue un rôle économique énorme. Des milliers de trains de marchandises circulent chaque année, transportant bois, charbon, pétrole, mais aussi de plus en plus de conteneurs venant de Chine vers l’Europe. Grâce à ce corridor, la Russie reste au cœur des échanges entre deux continents.

Pour les Russes, le Transsibérien, c’est aussi la vie quotidienne. Dans l’Oural ou en Sibérie, on l’emprunte pour rejoindre les grandes villes, rendre visite à sa famille, ou tout simplement voyager d’une région à l’autre. Les trains ne sont pas toujours luxueux, mais ils sont fiables, et les wagons restent remplis en toute saison.

Pour les étrangers, en revanche, le Transsibérien garde une image mythique. Voyager sept jours sans interruption de Moscou à Vladivostok, c’est une sorte de rite initiatique. Les paysages changent sans cesse : plaines, forêts, lacs, montagnes. On traverse des villes immenses comme Novossibirsk ou Irkoutsk, puis de petits villages isolés. Chaque arrêt est une nouvelle découverte.

Depuis quelques années, de nouvelles offres touristiques sont apparues. Il y a toujours les trains classiques, où l’on partage un compartiment avec des familles russes ou des voyageurs du monde entier. Mais il existe aussi des trains de luxe, comme Imperial Russia ou Golden Eagle, avec cabines confortables, restaurants élégants et guides multilingues. Deux manières très différentes de vivre la même aventure.

Le Transsibérien d’aujourd’hui, c’est donc un mélange unique : une colonne vertébrale économique pour le pays, et en même temps un voyage de rêve pour des milliers d’étrangers qui viennent chercher ici dépaysement et authenticité.
Transsibérien — un voyage virtuel… et peut-être bientôt réel

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Crédit photos : Canva Pro – usage autorisé sous licence utilisateur

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« Je ne me considère pas ambassadrice de la Sibérie par hasard – grâce à mes voyages, des centaines d’étrangers ont pu découvrir la Sibérie non seulement avec leurs yeux, mais aussi avec leur cœur. Je suis convaincue que ces voyages ont laissé une empreinte importante dans leurs vies et leurs destins. Cette vidéo a été enregistrée lorsque, à cause du Covid, j'ai dû arrêter l'organisation de voyages. J'y parle de mon lien particulier avec la Sibérie. Écrivez-moi à propos de votre voyage de rêve et je vous aiderai à le réaliser. »

Anna
Fondatrice du projet Alarusse
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